Et si nous étions en train de faire l’expérience collective du burn-out du monde ?
Voir les choses ainsi suppose de comprendre ce qu’est le burn-out tout court. Perte de sens, écartèlement entre surproduction imposée et valeurs profondes, rupture, dévitalisation, un stop brutal imposé par notre organisme. La signification sans équivoque que le chemin sur lequel nous sommes n’est pas le bon. S’arrêter, prendre du recul, s’attacher à comprendre les messages du corps et de nos émotions.
Le monde est un organisme vivant, le coronavirus n’est autre que cette manifestation visible d’un fonctionnement mortifère qui ne peut plus durer. Les ressources que nous avons individuellement et collectivement sont essentiellement dans nos liens à la vie et au vivant.
Le coronavirus nous force à cet apprentissage que certains refusent de faire depuis trop longtemps : le pouvoir économique n’immunise personne et les plus puissants de ce monde sont tout autant exposés à l’épidémie. Prendre conscience de notre mortalité, apprendre l’humilité, comprendre que dans l’acceptation de nos vulnérabilités il y a la source de notre force de vie, et tant d’autres aspects du vivant que nous avons trop longtemps laissé de côté.